LE VIN PERDU
J'ai, quielque jour, dans l'Ocean,(Mais je ne sais plus sous quels cieux)Jete, comme offrande au neant,Tout un peu de vin precieux...Qui voulut ta perte, o liqueur?J'obeis peut-etre au devin?Peut-etre au souci de mon cour,Songeant au sang, versant le vin?Sa transparence accoutumeeApres une rose fumeeReprit aussi pure la mer...Perdu ce vin, ivres les ondes!...J'ai vu bondir dans l'air amerLes figures les plus profondes...- Paul Valery (Charmes, 1922)